Togo : les contenus d’œuvres musicales et cinématographiques désormais sous contrôle

La préservation des bonnes mœurs tient à cœur au gouvernement togolais. Cette préoccupation est matérialisée par l’installation d’un nouveau comité de surveillance et de censure de spectacles, d’œuvres musicales, cinématographiques et audiovisuelles.

Les acteurs du monde musical et cinématographique vont désormais se conformer aux bonnes mœurs régissant la société, en l’occurrence la culture togolaise dans l’exercice de leurs fonctions, au risque de rentrer en litige avec les lois togolaises. 

Après la sortie d’un communiqué le 6 juin 2023, où il interpellait les artistes à plus d’attention dans l’écriture de leurs paroles de chanson, en respect avec les bonnes mœurs togolaises, le ministre Kossi Lamadokou passe à la mise en pratique avec l’instauration d’un comité en charge de la surveillance des compositions des différentes œuvres artistiques.

Composé des acteurs de la Fédération Togolaise de musique, du Bureau Togolais des Droits d’Auteurs et du ministère de la Culture et du tourisme, ce comité placé “sous tutelle du ministère “constitue un filtre par lequel doivent passer tout spectacle, œuvre musicale, cinématographique ou audiovisuelle avant de paraître au grand public.

“Dans l’accomplissement de sa mission, le comité peut faire appel à toute personne dont les compétences sont jugées utiles. Il se réunit, au moins une fois par mois, sur convocation du président avec un ordre du jour précis. Une copie du rapport établi à l’issue de chaque réunion est adressée au ministre de la Culture”, affirme le ministre.

Ces mesures, qui recadrent les secteurs musicaux et cinématographiques, entrent dans la ligne droite de la politique du gouvernement qui consiste à assainir le secteur culturel au Togo.

Pour rappel, le code pénal togolais en son Article 394 : “punit d’une peine d’emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500.000) à deux millions (2.000.000) de francs CFA ou de l’une de ces deux peines, toute personne qui expose publiquement, fabrique ou vend en vue de l’exposition publique des objets, images, films, enregistrements sonores ou audio visuels, contraires à la décence”.

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